L’heure du déploiement des nouvelles technologies
La ministre de la santé autorise les pharmaciens à utiliser Internet pour vendre leurs médicaments. Cette annonce bouleverse l’Ordre des pharmaciens qui n’est pas très heureux de cette nouvelle car il y voit un danger de surconsommation, et une vilaine opportunité pour ceux qui voudraient s’enrichir avec la e-santé.
Pourtant, c’est bien dans le but limiter les dépenses de santé que le gouvernement souhaite voir se pratiquer cette vente en ligne. En effet, il ne s’agira que de soigner les petits maux du quotidien comme les rhumes, ou encore, les douleurs d’estomac.
Un autre point inquiète certains pharmaciens
Il s’agit de la confidentialité des données, la télémédecine, utilisant les moyens informatiques, les données transmises via Internet ne risquent-elles pas d’être mal exploitées ? C’est pour cette raison que l’État a souhaité publier cette ordonnance, et encadrer une pratique qui existe depuis longtemps déjà puisque 9 % des Français, selon un sondage IFOP, déclarent qu’ils ont acheté des médicaments sur Internet. La population est donc prête, les professionnels doivent pouvoir la suivre. Le désir du gouvernement réside dans le fait d’encadrer juridiquement cette pratique pour rassurer clients et praticiens, et ne plus laisser la place au trafic de médicaments qui représente tout de même 24 % des produits contrefaits, stoppés à la douane européenne.
La pharmacie demeure un lieu de confiance où le praticien ne divulgue pas les données du patient. Avec cette décision ministérielle, elle existe également sur la Toile, et ne doit pas être considérée comme une simple boutique. Les mesures de confidentialité doivent être respectées comme elles le sont dans d’autres domaines sur le Net. Cela n’est pas incompatible.
Les déserts médicaux
La lutte contre les déserts médicaux est une priorité de la Ministre, Marisol Touraine qui poursuit son but déjà énoncé il y a quelques mois, à savoir le fait de profiter des moyens de télécommunications modernes pour servir les besoins de la population. Mais c’est une révolution dans le monde des officines où les pharmaciens entretiennent beaucoup de relations avec leurs clients. Il leur faut s’adapter, aujourd’hui, à une autre forme de lien social, celui du réseau.