La vente sur internet de médicaments est un sujet qui a fait, depuis quelque temps, couler beaucoup d’encre, surtout que cette pratique se banalise de plus en plus de nos jours. Faut-il y succomber ?
La tendance est actuellement aux pharmacies en ligne
Comme tout se fait dorénavant sur internet, le secteur de la santé n’allait pas être épargné. La preuve, il n’y a qu’à voir les nombreux blogs et sites qui ont décidé de traiter de ce sujet à l’instar du Blog Ma santé d’abord, par exemple. Après la polémique sur l’achat de lunettes correctrices sur internet, ce sont maintenant les pharmacies en ligne qui sont le sujet de toutes les conversations des pharmaciens et sont de ce fait source de polémique.
Certains sont tout simplement fans et d’autres ne veulent même pas en entendre parler. Mais pourquoi autant d’engouement ? Tout simplement parce qu’en un simple clic, il est possible de se faire livrer à domicile certains médicaments, de la parapharmacie, de l’homéopathie, de l’aromathérapie et de la phytothérapie. Sans oublier les produits pour l’hygiène, la cosmétologie ou encore les articles de puériculture.
Tout a commencé en 2012 et l’entrée en vigueur de l’arrêté ministériel du 20 juin 2013 qui a légalisé cette pratique. Un mode d’achat qui présente tout de même de nombreux avantages. Il y a, avant tout, le gain de temps indéniable, dans la mesure où le déplacement n’est pas obligatoire. En outre, les pharmacies en ligne sont accessibles sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et puis, cela permet aux personnes habitant dans des zones de « désert médical et pharmaceutique » de s’approvisionner en médicaments qui sont délivrés sans ordonnance, notamment dans les cas d’automédication.
Ce qu’il faut savoir sur l’achat de médicaments sur internet
Prudence et vigilance doivent être cependant de mise pour les inconditionnels de ce nouveau mode d’achat. En effet, la soudaine popularité des pharmacies en ligne a aussi favorisé le développement de la vente de médicaments contrefaits. Et les statistiques sont vraiment alarmantes, car un médicament sur trois commercialisé sur internet serait actuellement un faux.
Ce sont surtout les antiviraux et les traitements préconisés contre les impuissances sexuelles du genre Tamiflu et Viagra qui sont les plus concernés. Bref, ceux ne pouvant pas être délivrés sans ordonnance médicale. Dans tous les cas, les prix anormalement bas par rapport aux tarifs pratiqués en officine doivent mettre la puce à l’oreille. Pourtant, dans l’optique de bien encadrer ce secteur, seuls les médicaments en accès direct, ne nécessitant aucune prescription d’un médecin, sont autorisés à la vente dans ces officines en ligne.
C’est pourquoi, il ne faut privilégier que les pharmacies qui ont obtenu l’accréditation de commercialiser des médicaments en ligne. On peut consulter librement la liste de ces enseignes sur le site du Conseil National de l’ordre des pharmaciens. À rappeler d’ailleurs que la majorité de ces sites disposent également d’un magasin physique. En outre, le pharmacien doit être aussi facilement joignable en cas de questions ou de conseils, soit via email ou par contact téléphonique. Enfin, l’achat n’est généralement possible qu’après le remplissage d’un formulaire détaillé. Si la pharmacie ne vous y contraint pas, passez votre chemin.